MNN. On Oct. 19, 2023, at Montreal these words were spoken by the kahnistensera Mohawk Mothers at the Public Service Alliance of Canada National Gathering on Reconciliation.
Before I, kahentinetha of Kahnawake, begin let me tell you that the Public Alliance of Canada PSAC stood by me in 1990 when I was fired from my job at Indian Affairs in Ottawa for being a Mohawk during the Mohawk Oka crisis.
WHAT IS ‘RECONCILIATION’? Before you can have reconciliation you must have the truth the whole truth and nothing but the truth. Right now we are uncovering the truth of the genocide that Canada planned to execute on the indigenous people.
Nothing stays hidden. Reconciliation is the act of Canadian society accepting and enshrining their ‘truths’ into the Canadian consciousness. We need allies to uncover these truths. We don’t want our future generations to suffer as we have, for our children to have to deal with this 50 years from now. Now is the time!
Let us work together so that we can start on that act of ‘reconciliation’. So far over 10,000 indigenous children have been found in unmarked graves. They were murdered but they were never forgotten in our minds. This act on us was profound. We have spent our lives trying to find balance with creation again.
We were told stories of what happened. We were called “liars ‘and were told, “You have to prove it !”But it was so carefully planned that the perpetrators thought they had left no traces of evidence.
We have and continue to tell our truth. They keep saying, “Have you got any proof?” We were told that Canadian society is based only on ‘hard facts’. But those memories could not be erased from our minds. We have thousands of stories of the atrocities in a big data base. Something has to be done. Prime Minister Harper said, “Then take us to court”. We must investigate it.
If a child you loved went missing, what would you do? How long and how far would you go to find your child, sister, brother, mother, father, grandfather, cousin, friend. I am a great grandmother and I will never stop looking.
Truth is hard work. We constantly face cover ups by politicians and bureaucrats of one of the most horrific crimes in humanity, the almost complete annihilation of our race. But if nothing is done, your children will carry the shame.
What do you need to do: Reconciliation is actually an accounting procedure. To finalize the theft of our land so Canada can become a country. 1867 was the first Indian act which still imprisons us. October 25, 1924 is the year of the ‘Indian Lands Act’, of each province, which has been removed from the internet. It is now the 99th year of Duncan Campbell Scott’s 100 year plan to do away with us and take over our land. But we are still here. The biggest hoax is your constitution is actually a corporate charter of a company owned by the royal family. 51% Is not democracy, it is corporatism.
This is your oath, “I do swear that I will be faithful and bear true allegiance to His Majesty King Charles, the king of Canada, his heirs and successors. So help me god.” In fact, you are taking an oath to his corporations, which goes against anything we know as we are free.
Do you understood what your constitution ls that rules your life, which you sign onto and vote for? The only way Canadians can heal is to have your own constitution that you ratify which is based on the natural law of kaianerekowa of great turtle island and the two row agreement.
Some of what we endured is in the lyrics of thahoketoteh:
I speak to you now, proud and brave.
Remembering the lessons our ancestors gave
About acknowledgements and respect, as the four races intersect.
From the path behind us, to the one that lies ahead.
Let us walk softly on the road we tread.
But hold our heads, high, as we move along thinking with one mind.
As we sing our song.
We’re glad to say, and we say it loud and clear, through all the sadness
WE ARE STILL HERE. Missionise, christianize, socialize, minimise, legislate, assimilate, economise, genocide through all the madness…WE ARE STILL HERE.
PSAC Ottawa 1-888-604-7722, 613-560-4200,
RÉCONCILIATION – AFPC – 19 octobre 2023
Avant de commencer, je veux vous que vous sachiez que l’AFPC a pris ma défense en 1990. Je travaillais aux Affaires indiennes à Ottawa et on m’a congédiée durant la crise d’Oka parce que j’étais mohawk.
C’EST QUOI, LA RÉCONCILIATION? La réconciliation vient après la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. En ce moment, on commence à découvrir ce qui nous est réellement arrivé. Le génocide planifié de notre peuple.
Rien ne reste caché à jamais. La réconciliation, c’est ce qui se produit quand ces vérités sont acceptées par la société et laissent une marque indélébile dans la conscience collective. On a besoin d’alliés pour faire sortir ces vérités. On ne veut pas que les générations futures souffrent comme on a souffert. On ne veut pas que les enfants vivent encore ces souffrances dans 50 ans. L’heure est venue d’agir.
Oui, l’heure est venue de nous unir pour entamer la réconciliation. On a déjà trouvé les dépouilles de plus de 10 000 enfants autochtones. Ils les ont tués, mais ils sont toujours dans nos cœurs. Cet acte barbare nous a anéantis. On a passé nos vies à retisser nos liens avec la création.
On a raconté ce qu’on a vu. Ils nous ont traités de menteurs. Ils nous ont dit que c’était à nous de le prouver. Ils avaient si bien planifié leur coup qu’ils étaient certains de ne pas avoir laissé de traces.
On n’a jamais cessé d’affirmer la vérité et eux, d’exiger des preuves. On nous a dit que la société canadienne reposait sur des faits concrets. Mais nos souvenirs sont restés intacts. On a une gigantesque banque de données pleine de récits des atrocités qu’on a vécues. Il faut faire quelque chose. Le premier ministre Harper nous avait mis au défi de traîner le gouvernement en cour. Ce n’est peut-être pas une mauvaise idée.
Si un enfant que vous chérissez disparaissait, que feriez-vous? Jusqu’où iriez-vous pour le retrouver, pour retrouver votre sœur, frère, mère, père, grand-père, cousin, amie? Je suis une arrière-grand-mère et je n’arrêterai jamais de chercher.
Révéler la vérité n’est pas une mince affaire. Les politiciens et les fonctionnaires ont trouvé mille moyens de camoufler l’un des pires crimes contre l’humanité, l’annihilation quasi totale de notre race. S’ils ne se réveillent pas, leurs enfants vivront dans la honte.
À vous de jouer. La réconciliation, pour le gouvernement, c’est mettre enfin la main sur toutes nos terres. La première loi sur les Indiens de 1867 nous emprisonne toujours. Le 25 octobre 1925, le gouvernement adopte la Indian Lands Act. On en est à la 99e année du plan de 100 ans de Duncan Campbell Scott visant à nous faire disparaître et à voler nos terres. Mais nous sommes encore ici. La plus grosse blague, c’est votre constitution qui n’est que la charte d’une société appartenant à la famille royale : 51 %, ce n’est pas la démocratie, c’est du corporatisme.
Lorsque vous dites : « Je jure que je serai fidèle et porterai sincère allégeance à Sa Majesté le roi Charles Trois, Roi du Canada, à ses héritiers et successeurs », c’est en fait à une société que vous portez allégeance. On n’en a rien à cirer, parce qu’on est libres.
Comprenez-vous vraiment dans quoi vous vous êtes embarqués? Quelle est cette constitution qui régit votre vie? La seule façon pour vous de guérir est de ratifier une nouvelle constitution fondée sur Kaianerekowa, la Grande Loi de la Paix, et le traité des voies parallèles.
Paroles de la chanson We are still here de Thahoketoteh
Ces paroles font écho à des souffrances qu’on a endurées.
Je vous parle aujourd’hui, fier et brave.
Avec, dans le cœur, les enseignements de mes ancêtres.
Au sujet de la reconnaissance et du respect, là où se rencontrent nos quatre races.
Du chemin parcouru et de celui à parcourir.
Marchons d’un pas léger, mais la tête haute.
Que nous puissions avancer du même pas.
En chantant la même chanson.
Nous disons haut et fort, d’une voix qui perce notre tristesse,
NOUS SOMMES ENCORE ICI.
Vous avez beau nous évangéliser, nous socialiser, nous minimiser, nous réglementer, nous assimiler, économiser, nous massacrer. Malgré toute cette folie, NOUS SOMMES ENCORE ICI.